Né le 23 janvier 2024, à l’initiative de CHANEL, le projet TRASCE, réunissant Albéa, CHANEL, Clarins, Cosfibel powered by GPA Global, Dior, The Estée Lauder Companies, Groupe Pochet, L’Occitane en Provence, L’Oréal Groupe, Merck, Neyret, Nuxe, Sensient, Shiseido et Sisley, incite les entreprises de la beauté à s’unir pour renforcer la conformité et promouvoir la transparence dans leurs pratiques.
Ce projet est soutenu par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), qui est sponsor officiel.
Certaines de ces marques de beauté, comme le groupe L’Oréal, le géant du luxe LVMH ou encore Estée Lauder, étaient déjà impliquées dans une démarche durable et éco-responsable par le biais d’une autre initiative commune : l’EcoBeautyScore
Le tout nouveau projet TRASCE vise à améliorer la traçabilité des chaînes d’approvisionnement, des formules aux emballages et aussi d’accélérer la transformation durable des filières.
Les chaînes de valeur industrielles sont complexes et fragmentées. Les récents événements sanitaires, climatiques et géopolitiques ont perturbé ces chaînes, révélant leur vulnérabilité. En parallèle, les réglementations publiques locales et internationales, telles que la Directive Européenne sur le Devoir de vigilance et le Règlement Européen contre la déforestation, ont souligné la responsabilité croissante du principal donneur d’ordre dans nos modes de production.
Face à ces constats, il est devenu essentiel d’approfondir la compréhension des filières du secteur afin de mieux gérer les risques associés et de faciliter leur transition vers un modèle durable et résilient.
Alors que diverses initiatives individuelles ont émergé ces dernières années en matière de traçabilité au sein de l’industrie, le consortium TRASCE est apparu en réponse à la nécessité d’opérer un changement d’échelle. Les membres fondateurs se sont engagés à collaborer de manière collective en cartographiant l’ensemble de leurs chaînes d’approvisionnement sur une plateforme numérique commune, Transparency-One, une société ISN.
« Ingrédients ou composants utilisés, origines, activités des fournisseurs et lieux de transformation, noms des fournisseurs : la plate-forme garantit à chaque fournisseur la propriété, la sécurité et la confidentialité des données qu’ils partagent » explique le consortium.
À terme, l’objectif du consortium est de développer une approche collective pour l’analyse des risques RSE, interprétant les données collectées et définissant des plans d’amélioration communs.
TRASCE aborde ainsi trois défis essentiels pour l’industrie : renforcer la compréhension globale des chaînes d’approvisionnement, évaluer les risques sociaux et environnementaux associés, et déterminer les actions nécessaires pour accompagner les filières dans leur transition.